Chaque année, nous sommes bombardés par des vidéos, des messages ou des proches qui nous parlent de résolutions, d’intentions, de planifications… et il semble presque que ces résolutions du 1er janvier sont devenues obsolètes.
Je ne sais pas pour vous, mais pendant de nombreuses années, j’ai été de ceux qui se morfondaient en résolutions, en planifications, etc. Chaque temps des fêtes, devenait une occasion pour remettre en question ma prise de poids annuelle et début janvier, une inscription au gym s’imposait à ma conscience tourmentée par mes excès d’épicurisme.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas se fixer de buts… bien au contraire! Je crois toutefois que d’attendre au premier janvier, est comme de remettre au lundi suivant notre diète et nos marches quotidiennes.
Depuis quelques années, je me suis fixé comme but de me fixer des buts quotidiennement. Je sais, ma phrase est redondante… c’est un effet littéraire… ne me courez pas après pour ça! LOL. Revenons à nos moutons. J’ai une vision à long terme, des rêves à réaliser, des points sur ma bucketlist que je veux accomplir et bien des prises de conscience sur la route qui mène vers mon émancipation.
Une vraie résolution : méditation et journalisation
À force d’écouter des gurus de ce monde me parler de l’importance de la méditation et de la journalisation (dans le monde anglophone : «Journaling»). J’ai décidé de m’y remettre depuis plusieurs années.
J’avoue qu’au début, je trouvais la journalisation quelque peu quétaine. Je me sentais comme ces filles de mon primaire qui se vantaient d’avoir un journal intime dans lequel elles écrivaient tous leurs secrets et qui était ensuite barré d’un cadenas fracassable à coups de crayon.
Mais, en fait, dès que j’ai commencé à écrire mes intentions, mes rêves, mes succès et mes échecs, etc., j’ai tranquillement vu émerger, dans mes méditations, des pistes de solutions. C’est comme si, je commençais peu à peu à comprendre mes «patterns», mes limites, mes blocages, mes conditionnements…
Plus les années passent, plus je prends conscience de la force qui jaillit de notre âme, de la sagesse qui réside cachée en chacun et chacune de nous. Je ne vous parle pas de religion, ou de spiritualité particulière. Peu importe le Dieu que vous priez, la religion ou spiritualité que vous pratiquez, vous mettre en présence de vous-même et de votre Dieu ne peut que vous aider à devenir meilleur.
Se découvrir au cœur de nos résolutions
Loin d’être parfait, je considère ma route comme une autoroute accidentée. Je suis de ceux qui se complaisent un peu trop dans la vie confortable et peu exigeante et je dois continuellement me motiver à lutter et me relever pour affronter les défis qui se présentent à moi.
Toutefois, au fil de mes résolutions quotidiennes, j’ai appris à mieux me connaitre ainsi que mes failles, mes faiblesses, mes besoins, mes tristesses, mes blessures, etc. D’ailleurs, si j’ai décidé d’écrire mon blogue c’est aussi pour aider ceux et celles qui se reconnaissent dans mes écrits.
Si nous prenions l’analogie d’un arbre pour expliquer nos défauts et nos faiblesses, nous pourrions dire qu’un arbre pousse en nous à partir d’une racine principale. Cette première racine est notre faille/faiblesse à travers laquelle sont arrosées les prémices d’un arbre encombrant et dérangeant qui croît en nous.
Si nous voulons éradiquer cet arbre, il faut s’attaquer à la racine… non pas seulement émonder les branches. Ce serait comme offrir un sirop pour la toux à quelqu’un qui souffre d’une infection pulmonaire… la guérison peut être longue et pénible.
Nos résolutions? S’attaquer à la racine ou l’apprivoiser?
Dans mon cas, cette racine est bien identifiable et bien que j’en suis conscient, j’y travaille quotidiennement pour essayer de l’apprivoiser. En fait, j’ai rapidement compris que je ne réussirais sûrement pas à la déraciner et que ma force serait plutôt d’apprendre à l’apprivoiser. Peut-être qu’ainsi je pourrai faire fleurir mon arbre… les meilleurs fruits ne naissent-ils pas du fumier?
C’est encore très abstrait… je sais bien! Je ne veux pas abuser de votre patience en tant que lecteurs et lectrices de mon blogue! Je vais donc essayer d’illustrer par mon exemple, ce que je viens de dire.
Dans mon cas, je sais que la racine de mes faiblesses et échecs est le manque d’amour pour ma personne. Je n’ai accepté que sur le tard l’entièreté de mon être et j’ai vécu longtemps avec un sentiment profond d’être assis sur un siège éjectable. En d’autres mots, j’ai toujours cru l’amour des autres comme étant conditionnel.
Si je suis bon et gentil, je vais être aimé. Si j’accepte les insultes et les reproches non fondés, je vais être aimé. Si je m’habille tendance, je vais être aimé. Si je me comporte d’une certaine façon, je vais être aimé, etc. Et le cas échéant, tout amour me sera retiré comme un châtiment divin (l’enfer? Le purgatoire?).
J’ai donc toujours agi pour les autres, vécu pour les autres, cherché mon amour propre dans le regard de l’autre. Je suis devenu dépendant de l’approbation de l’autre… Étant aimé j’excellais en tout, ne me sentant pas aimé, je me dirigeais vers l’échec. Ainsi, je n’ai jamais cultivé mon amour propre, trop longtemps considéré comme de l’égoïsme chez nos frères cathos.
Ma résolution? M’aimer au-delà de l’amour des autres?
Tout cela m’a mené à une vie sans barrière, sans protection, sans limites personnelles. La peur de perdre l’estime et l’amour de l’autre m’empêchait souvent de prendre les justes décisions. J’étais donc une passoire à travers laquelle s’évacuaient toutes mes énergies de préservation.
Mais, depuis un certain temps, j’ai décidé de m’aimer au-delà de ce que peuvent penser les autres. Depuis, j’ai vécu certains conflits, j’ai été bloqué sur Facebook et Instagram, certains m’ont «goasté» et ont arrêté de répondre à mes appels et textos. Mais vous savez quoi? Je m’en ca***& & & %%%.
Oui, je m’en balance, parce que j’ai compris que j’avais le droit de refuser des relations qui ne me convenaient pas ou plus. Que j’avais le droit de mettre des limites à des comportements ou commentaires blessants et que j’étais surtout dans l’obligation de m’aimer.
N’est-ce pas ça de prendre soin de son temple sacré? Une fois que l’amour pour ta propre personne règne dans ton cœur et dans ta vie, tu es alors capable d’aimer de la bonne manière en évitant de tomber dans des dynamiques toxiques.
En fait, tu deviens capable de vraies résolutions parce que tu as appris à te choisir au lieu de tomber dans le découragement face à ta vie moins instagrammable que le/la modèle d’à côté et de laisser ton bonheur se déterminer au gré des «likes».
Bref, la racine peut être différente pour chacun et chacune d’entre nous. Mais, voilà mes souhaits pour la nouvelle année. Je vous souhaite de vous mettre à l’écoute de votre corps et votre cœur. Je vous souhaite que de l’amour propre et de l’abondance. Je vous souhaite une année de découvertes et de croissance.
Bonne année! Qu’elle soit aussi belle que votre âme!
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